{fini} Behind The Devil Commandeur [PV Quinn]

Je me sentais idiote d'avoir mis fin à la discussion avec Destiny ainsi, mais Drake m'attendait toujours. Et je le savait pas patient. J'avais peur qu'il s'inquiète ou qu'il se demande ou je suis passée. Je pris congé rapidement de Destiny qui ne m'en voulait pas sachant que je devait voir Drake et connaissant le naturel impatient du Commandeur elle pouvait comprendre que je veuille me hâter vers sa chambre.

J'ouvrais la porte à la volée, ne me préoccupant même pas de ce qu'il pouvait bien faire ou dire ou même si quelqu'un se trouvait dans la pièce ou non. Mais il ne m'aurait pas fait venir si il recevait quelqu'un d'autre. Mais je n'y pensais pas du tout au moment présent. La seule chose à laquelle je pensais était Destiny. Enfin pas tout à fait. Mais elle n'y était pas étrangère. Je courais et allait me nicher dans ses bras. Il n'eut même pas le temps de prononcer un mot que déjà je lui donnait un long baiser langoureux. Mes émotions jouant toujours autant au yoyo des larmes – de joie – commençaient à couler sur mes joues. Je décollais ma bouche de la sienne et murmurais lentement. « Merci, milles fois merci! » avant de l'embrasser à nouveau.

Mais je le sentais doucement se décoller de moi et me repousser légèrement, sans violence mais avec insistance pourtant. Je me détachais donc de lui et essuyais du revers de ma main les larmes qui innondaient mon visage. « Pa … pardon Drake. Hm. Pour le retard, pour … »* Pour ça oui vas-y excuses toi pour ça! Et plus vite que ça! * je baissais les yeux « Je … hm, je viens de voir Destiny. Et c'est … c'est pour ça que je suis en retard. » je levais les yeux à nouveaux vers lui. Mes cils étaient toujours perlés de larmes mais il pouvait y lire une profonde reconnaissance. « Merci pour elle. Merci pour ça. » dis-je doucement en le regardant.

Je fis quelques pas en respirant lourdement pour me calmer et y parvenait après quelques allers retours entre ma place initiale et la porte que j'allais refermer. Je le regardais ensuite. « Comment est ce que … » demandais-je d'une voix inquiète en regardant sa jambe et essayant de repérer s'il était blessé encore ou non. Déjà plus de deux semaines, deux semaines qu'il n'était pas venu me voir, deux semaines ou je m'étais fait un sang d'encre sur son état de santé. « Ça va? » je m'approchais de lui posant ma main sur son épaule. « Mademoiselle Cadigan m'a dit que ça allait mais comme tu n'es pas venue me voir … » oh je ne lui en voulait pas je savais bien qu'il avait plein de choses à faire en temps que chef du gouvernement. Je levais mes yeux attendant sa réponse.

Puis je sentit doucement un espèce de mouvement dans mon ventre et restait figée. « OH! » je me décrispait alors que j'en sentais un autre. J'en sentais parfois mais là … ça n'était pas comme d'habitude. « Heu … il faut que … je m'asseoie. » dis-je en me précipitant pour m'asseoir sur le lit. Voilà que ça recommençait. Je soulevais mon Tshirt afin de laisser mon ventre arrondi à l'air et y posais ma main. Je sentis un petit battement contre ma main. Un grand sourire s'illumina sur mon visage et je le regardais. « Drake! » J'appuyais doucement avec un doigt un peu plus bas et sentais à nouveau une réponse. C'était tellement magique que de nouvelles larmes venaient inonder mes joues. « Drake, viens voir, elles bougent! Elles me répondent! » je le regardais doucement un sourire angélique sur mon visage.

Drake semblait très étonnée que je puisse entrer ainsi dans une pièce et l'embrasser aussi … naturellement. C'était pas du tout dans mes habitudes il fallait bien l'avouer. Mais je commençais à me dire que finalement cet homme. Bien c'était bel et bien un homme, avec ses qualités et ces défauts, oui bon ses défauts tout le monde les connaît. Mais il n'empêche qu'on ne peut pas lui enlever ce qu'il a comme qualités. Peu visible certes. Mais quand on les connait … on sait que c'est un homme, je veux dire un être humain pas une sorte de robot dépourvu de sentiments. Et je sentais bien que moi, Quinn cet homme je pourrais un jour l'aimer. D'ailleurs, la seule chose qui me maintienne de penser que c'était déjà le cas était en fait … Harleen. Harleen qui devait décider de ne pas se manifester. Il répondait doucement à mon baiser en le prolongeant agréablement et je voulais en réalité rester dans ses bras où je commençais à me sentir tellement bien.

Les joues baignées de larmes je me confondais en excuses puis le remerciais, et je crois que je ne pourrais pas le remercier assez pour ce petit geste qu'il avait eu. Il semblait éberlué et je supposais qu'on l'avait peu remercié. Je souris doucement et avec une infinie reconnaissance. C'était vraiment la chose à faire pour faire valser cette Harleen Snow de malheur et laisser place à Quinn. Harleen était obsolète, elle avait eu tort, oui il avait fait du mal, mais oui il faisait aussi du bien. Et oui j'avais espoir que les choses puissent changer. Peut être que c'est les hormones qui parlent, mais se cacher sans cesse derrière les hormones ne me mènera pas loin. J'avais toujours de l'espoir, plus le même, et plus les mêmes changements, mais, l'espoir restait là. Solide. Fier. Ancré.
J'allais refermer la porte quand il dit qu'il n'avait pas fait grand chose, et pourtant s'il savait. S'il savait ce qu'il avait fait. Je me retournais vivement vers lui « Si c'est quelque chose. C'est Destiny. C'est ma petite sœur. Et s'il y a bien une seule chose qui pouvait … qui pourrait … hm me réjouir c'est bien de pouvoir la garder près de moi. Quel qu'en soit le prix, ou la condition » je m'approchais de lui doucement. Ça me coutait de lui dire merci, ou du moins à Harleen en tout cas! Mais Harleen ne se manifestant pas, j'étais seule à la barre. Quinny aux commandes!

Quand je lui demandais comment allait sa jambe je vis bien qu'il ne voulait pas en parler. Je fronçais les sourcils en le regardant mais dit simplement « Bien, tant que ça va. C'est tout ce qui compte » est ce que sans m'en rendre compte je devenais affectueuse. De manière réelle et avec sentiments derrière? Hm … pas sûr que ça soit une bonne idée. M'enfin Quinny est aux commandes maintenant.

Sentant les petites donner des coups de pied contre mon ventre je me hâtais de m'asseoir sur le bord du lit. Elles bougeaient beaucoup dis donc. Je ne pensais pas que ça viendrait aussi vite. Mais c'était tellement magique. Drake se précipitait vers moi en triple vitesse se demandant ce qui se passait mais il voyait bien que je n'avais pas mal. IL me demanda ensuite si c'était des filles que nous allions avoir.

« Oui, deux jolies petites filles. » dis-je en hochant de la tête en le regardant. Les larmes coulaient sur mon visage. Mais des larmes de joir. « Deux petites filles, on va avoir deux petites filles » dis-je en soupirant de bonheur. Pas un seul moment je me demandais s'il avait eu ces informations ou non il les avait maintenant de toutes manières.

Je souris en le voyant hésiter à approcher ses mains de mon ventre. Je le regardais et saisissant ses mains « Allez ne fais pas le bébé, il ne faut pas que tu rates ça! » et je posais ses mains contre mon ventre. Les bébés commençaient à bouger mais ça n'était plus d'humeur à donner des coups de pieds. « Hé il faut que tu les titilles, sinon elles ne te répondront pas! » dis-je un immense sourire aux lèvres. Je le voyais toujours aussi hésitant alors je posais doucement mes doigts sur sa main. « Allez n'aie pas peur. Dis toi que c'est pas une voiture qui les ont délogées de mon ventre, je ne vois pas ce qui pourrait le faire, certainement pas ta main en tout cas! » dis-je pour l'encourager. Mais il ne voulait pas. Volontairement j'appuyais sur mon ventre avec sa main il ne semblait pas à l'aise, mais la réponse arrivait rapidement et je sentit la secousse venant de l'intérieur contre la paume de la main de Drake. Je tournais un sourire radieux vers lui. Je me demandais ce qu'il pensait à ce moment précis. Je me demandais s'il allait finir par prendre peur de tout ça. Si c'était nouveau pou moi, ça l'était pour lui aussi! Je le regardais doucement et laissant poser ma main contre la sienne je posais ma tête contre son épaule et fermais les yeux. De temps à autres j'appuyais sur mon ventre pour faire réagir les petites. Mais le plus surprenant était que maintenant c'était lui qui le faisait de lui même. Sans que je l'aide. Cachant mon nez au creux de sa nuque je restais silencieuse.

Je souris oui nous allions avoir deux petites filles. Deux jumelles. Je souris plus largement, et en même temps comment ne pas le faire en voyant sa tête quand il réalisait que nous allions avoir deux enfants. Je rigolais doucement « Oui deux petites filles. » je souris en hochant de la tête « A moins que tu aies préféré avoir des garçons ou un de chaque sexe oui c'est super » je souris doucement « De toutes manières ça on peut pas le changer ».

Je soupirais reprenant aux prénoms des petites j'avais bien mon idée. « Pour les prénoms j'avais pensé … » mais je m'interrompis puisqu'il me disait que personne ne lui avait rien dit. J'arquais un sourcil, personne ne lui avait rien dit. C'était assez étrange! « Oh depuis quelques jours seulement à vrai dire. Peut être qu'ils ont préféré que je te l'annonce je ne sais pas. » mais ça me paraissait étrange qu'il n'ait pas été au courant, pourquoi Séverine ne lui avait rien dit? « Mais j'étais persuadée que tu le savais » dis-je doucement en le regardant.

Les petites commençaient à bouger et je souris en voyant leur père rester à l'écart comme pétrifié de peur de faire quoi que ce soit de mal. « Oh tu sais c'est plus résistant que l'on pense la peau! Et puis elles sont bien en sécurité la dedans! » dis – je en désignant mon ventre qu'il fixait avec insistance. Mais voyant qu'il n'avait pas l'air décidé je pris sa main et la posais moi même sur mon ventre afin de lui montrer que ça n'était pas si terrible que ça et que toutes les trois on ne craignait rien. La première fois je l'aidais et un large sourire fendit son visage, un sourire de bonheur. Les petites lui répondaient. Bien entendu, pourquoi est ce qu'elles ne le feraient pas? D'une il était leur père et de deux, il les avait titillées. Je reposais mes mains sur le dessus de lit et le laissais donner à nouveau de petits coups sur mon ventre pour sentir les bébés. Moi je n'avais pas besoin de ça, je sentais tout à l'intérieur.

Si quelqu'un était entré à ce moment dans la pièce il n'aurait reconnu aucun de nous deux. Nous étions souriants, béats devant les joies de la grossesse et les réponses de nos jumelles. Aucune trace d'une Saveur ou d'un Commandeur n'était visible, et est ce que ça n'était pas déjà un bon signe? Je n'en savais rien mais j'étais heureuse, en ce moment précis, j'oubliais tout ce qui se passais à l'extérieur. Les Rebelles, cette situation de merde. J'avais ma sœur auprès de moi même si ce n'est pas dans le même sens que je l'aurai souhaité et j'avais le père de mes enfants. Que demander de plus? Dans ce monde, dans cette situation? Qu'est ce que je pouvais avoir en plus ce tout cela.

Je restais immobile et fermais les yeux en sentant son oreille se poser contre mon ventre. Je passais ma main avec tendresse sur son crâne que tantôt je massais légèrement ou bien ébouriffait ses cheveux. Les sourires qu'il me lançaient valaient tout l'or du monde, et je savais qu'il ne devait pas en donner d'aussi francs et spontanés à tout le monde. Je ne me sentais pas particulièrement différente des autres. Oh bien sûr je portais ses enfants. Mais je sentais également qu'il y avait autre chose. Oui je savais qu'il m'appréciais, et c'était réciproque. Et je savais qu'il y avait autre chose, oui je le sentais, je n'avais pas voulu me l'avouer tant que je savais qu'Harleen me tourmentait. Mais … maintenant qu'elle n'était plus là, ou du moins semblait ne plus être là. Pourquoi continuer à se le cacher. Moi Harleen Snow plus récemment connue sous le nom ironique de Quinn Harlot, j'appréciais le Commandeur, sinon pourquoi est ce que je n'aurais pas essayé de le tuer depuis le temps que j'étais proche de lui. Pourquoi je n'avais pas voulu attenter à mes jours et ceux des enfants en apprenant ma grossesse, pourquoi il avait le don de rendre mon cœur tout fondant? … Le Commandeur, cette brute épaisse, ce soldat, et homme sans sentiment n'est pas si différent d'un humain en fait, dur à se le dire? Oui extrêmement, mais pourtant, les faits sont là. Sinon pourquoi serais-je encore en vie, pourquoi ne serais-je pas parquée dans une couveuse comme une vache à lait? Pourquoi est ce qu'il aurait un sourire aussi béat sur les lèvres et pourquoi est ce qu'il se dégagerait autant d'énergie positive de lui en ce moment précis. Pourquoi il aurait fait que Destiny se souvienne de moi? Pourquoi …

Hé bien la réponse ne tarda pas mais c'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais et en même temps … ça semblait tellement logique. -Quinn, je n'aurai jamais put rêver mieux qu'avoir une femme aussi exceptionnel que toi dans ma vie. alors que j'avais fermé les yeux pour savourer le moment je les ouvrais surprise et le regardait droit dans les yeux. Retenant mon souffle je me demandais pourquoi ce soudain élan de sentiments, surtout qu'il n'y était absolument pas habitué. Je le regardais doucement et tendrement, il ne fallait pas le forcer. Mais le savoir me faisait du bien je ne m'étais pas fait de films, ça n'était pas à sens unique. Les larmes me vinrent aux yeux en entendant la phrase suivante. Je voulais te dire...je...Hum...Est-que...veux tu m'épouser ? c'était tellement inattendu que je ne sus pas quoi répondre, oh oui je savais la réponse mais, j'avais le souffle coupé. Je le regardais tout d'abord surprise puis posant ma main sur sa joue je le regardais avec affection. « Je .. c'est très soudain. Tu .. est très imprévisible Drake » voyant que son regard cherchait un point de fuite j'en déduisait qu'il était temps de lui donner ma réponse. J'utilisais ma deuxième main pour la poser sur son autre joue et le força a me regardais, je voyais dans ses yeux qu'il avait peur d'un refus. Il était tellement chou, qui en ce moment pourrait dire qu'il s'agissait du Commandeur, du cruel Commandeur? « Drake … Drake » je descendis du lit doucement pour m'asseoir sur ses genoux et lui dit simplement. « Bien sûr! » je le regardais doucement « Oui, bien sûr » mes yeux embués étaient plein d'étoiles, je ne m'imaginais certainement pas mariée dans ces conditions. Surtout après l'histoire avec Ryan. Mais c'était ainsi, et j'étais franche et honnête, il le savait bien. Si je n'avais pas voulu ou ne serais-ce qu'hésiter je l'aurais dit. Doucement je l'embrassais en me penchant sur lui, mon gros ventre était tout de même entre nous deux. Je posais mes coudes sur ses épaules et lui donnais un long en langoureux baiser mais nous furent bientôt stoppées en sentant l'un comme l'autre les bébés donner des coups légers. Je m'écartais deux secondes de lui pour sourire et dire « J'en connait à qui ça plait! » avant de poser ma tête doucement contre son épaule. Je ne voulais pas me poser les questions que je devrais poser plus tard je voulais savourer le moment et je chassais mentalement les "Pourquoi maintenant?" "Et tu vas devenir quoi?" "Et comment ça va se passer?"

Il y a quelques temps je l'aurais bien fait par intérêt, l'épouser, devenir la femme du Commandeur. Une place enviable mais surtout étonnante. Oh oui je savais que ça allait lui faire beaucoup de bien, non seulement en temps qu'être humain mais aussi à son image. Prouver qu'il peut aimer et qu'on peut l'aimer. Et c'était vrai. Rien de ceci n'était fabriqué. C'était réel. Est ce que j'étais réellement en train d'embrasser tout ça? De me laisser aller à aider ce gouvernement. Je n'aurais jamais cru ça possible, mais comme on dit … l'amour rend aveugle … et plus besoin de le nier, amour il y avait bien.

Je souriais simplement, deux petites filles. C'était difficilement imaginable pour le moment. Ça me faisait un petit peu peur aussi, comment est ce que je pouvais être sûre de savoir et pouvoir m'en occuper correctement? Ca me faisait en effet très peur en fin de compte. Je ne savais pas trop ce qui allait se passer, ce que j'allais être? Mère au foyer, est ce que j'allais devoir redevenir une Saveur, ou un Nouvel Horizon. Maintenant que j'étais mère. Que j'allais être mère, la mère de ses enfants, à lui. Lui, le Commandeur.

« Oui, c'est vrai » dis-je en le regardant avec un grand sourire. Je ne l'aurais jamais imaginé dire ça. A vrai dire … je n'aurais jamais imaginé qu'il veuille réellement reconnaître ces enfants comme les siens.

La santé, oui Drake semblait bien préoccupé par ma santé et celle des petites et pourtant tout le monde avait jugé inutile de lui dire qu'il allait avoir des filles. Et il commençait à s'énerver pour ça. Je posais ma mais sur son bras doucement pour le calmes et doucement chuchotais « Shhhhhh » puis plongeant mes yeux dans les siens continuais « Tu as été très occupé c'est tout, les gens n'ont pas voulu te déranger jugeant que n'était pas prioritaire comparé à ce que tu devais gérer » je le regardais en haussant les épaules « Et puis, regarde tu le sais quand même je viens de te le dire. » je m'approchais de lui « C'est tout ce qui compte n'est de pas. »

Collé contre mon ventre je le voyais sous une lumière que je n'imaginais pas. Et c'était plutôt agréable. Je crois que … oui je crois que je pourrais aimer cet homme. C'était étrange de ce dire ça mais c'était pourtant une simple vérité. Ça ne retirais pas ce qu'il avait fait, ce qu'il faisait, mais il avait fait beaucoup pour moi. Et je pouvais me vanter de le connaître d'une autre manière que les autres. Les petites s'en donnaient à cœur joie de répondre à leur papa par l'intermédiaire de mon ventre. Tout les trois semblaient s'amuser de ça.

Le choc fut grand. Me demander en mariage. Je ne m'attendais absolument pas à ça. C'était soudain, imprévisible – et en même temps tellement à l'image de Drake – que je ne sus pas du tout quoi dire pour le moment. La réponse me semblait évidente, à Quinn en tout cas, mais avec Harleen nulle part en vue, pourquoi le faire attendre. Après l'avoir calmé car il semblait commencer à stresser et détournais les yeux mais immédiatement je vins m'asseoir sur ses genoux et le regardant dans le fond des yeux, je lui donnais ma réponse. Un « oui ». Quoi d'autre? Rapidement mes lèvres rencontraient les siennes et se mêlèrent l'espace de quelques minutes de délice et de passion mais durent se séparer à cause des petites qui frappaient doucement contre mon ventre et donc le torse de leur père. Je souris doucement, oui elles semblaient contentes. Tant mieux car … nous l'étions nous aussi. Souriant puis prenant son visage à nouveau dans mes mains je répétais à voix haute, comme pour annoncer clairement les choses « Oui Drake, je veux bien être ta femme. » avant de l'embrasser à nouveau.

Je pensais que je pouvais tout avoir entendu dans ma vie venant de lui, mais je réalisais à quel point je me trompais quand il prononça sa prochaine phrase après m'avoir doucement embrassée -Je crois que j'ai jamais dis ça à personne avant toi...je t'aime Quinn ! la bouche tomba et je restais bouche bée. Je ne savais pas quoi dire. Ou je ne savais pas ce que je devais dire. Je le regardais dans les yeux sans comprendre. Est ce qu'il était tombé sur la tête, qu'est ce que? « Drake … » je ressentais la même chose mais j'aimais pas du tout dire « moi aussi » à ces choses là, je ne voulais pas qu'il pense que je me suis sentie obligée de le dire parce qu'il l'avait dit le premier. Je ne savais pas quoi dire c'était réciproque mais je ne savais pas comment dire sans qu'il pense que je ne suis pas sincère. Je fermais les yeux doucement et souris en posant mes mains sur mon ventre et prenant la sienne. Quand j'ouvrais les yeux je posais à nouveau mes lèvres sur les siennes puis déposais mon nez au creux de sa nuque. « Je … » je soupirais « … mh … »

Je relevais la tête pour le regarder. Je devais être honnête, je l'avais toujours été avec lui, il le savait. Je plantais mes yeux dans les siens et lui dit ce que j'avais sur le cœur. « Drake . C'est réciproque. Mais … » il allait dire quelque chose alors je posais ma main sur sa bouche pour qu'il me laisse parler « Mais! Je ne veux pas que tu croies que je le dis parce que je me sens obligée de le faire ou parce que tu l'as dit en premier. » je baissais doucement les yeux. « Je sais que je le dirais, parce que je le pense, mais je veux trouver le moment pour le dire. » je souris faiblement.

Qu'est ce que l'idée d'être enceinte ne me paraissait plus étrange maintenant, non ça semblait couler de source. C'était dans la logique des choses. C'était … évident. Et pourtant ça n'était pas arrivée de manière très … traditionnelle et attendue. Mais c'était bel et bien là. Et nous ne pouvions pas reculer, j'étais maintenant enceinte de cinq mois, l'avortement médicalement assisté n'était plus possible. Mais si au tout début j'avais pu le vouloir … ça n'était plus le cas maintenant. Je le regardais en souriant. Ma réponse était évidemment oui, mais s'il m'avait demandé ça, avant d'avoir vu Destiny, je n'aurais certainement pas pu répondre aussi rapidement. Ni peut être même positivement. Mais il avait fait un effort, c'était pas énorme, mais au moins je pouvais avoir Destiny dans mon entourage, c'était tout ce qui importait pour le moment. Je le regardais doucement après l'avoir embrassé avec passion. Je lisais dans ses yeux et dans ses geste de l'hésitation et me demandais pourquoi. Est ce que je ne venais pas d'accepter? Mais à quoi je devais m'attendre, il était le Commandeur, Drake Wilson, celui qui ne fait confiance à personne. Mais je ne dis rien là dessus, j'en parlerai surement plus tard, mais pas pour le moment.

Il ne prit pas très bien le fait que je ne veuille pas lui répondre, mais je ne savais pas s'il pouvait le comprendre. J'allais essayer de lui expliquer, mais … est ce qu'il pourrait saisir la chose. Pas qu'il était idiot ou bête, mais … c'est pas évident quand on n'a pas vécu ça. Des larmes perlaient dans mes yeux quand il me disait qu'il m'aimait et un grand sourire illuminait mon visage, mais suite à mes paroles il se relevait et allait vers la fenêtre qui surplombait la ville. Doucement je me relevais et tirais mon Tshirt sur mon ventre. Celui ci allait bientôt devenir trop petit.

-Si tu le pense pourquoi attendre ? J'ai fais le premier pas, j'aurai jamais pensé réussir à faire ça. J'ai cru l'espace d'un instant que j'avais de la chance, mais nan...

« Drake … » murmurais-je doucement en venant à côté de lui mais posant mon dos contre la paroi glacée de la vitre. « Je sais ce que ça t'a coûté de le dire » je tournais ma tête vers lui et posais ma main doucement sur son épaule craignant tout de même un geste de retrait de sa part. « Drake, je t'aime …. (silence d'une minute au moins) mais tu sais, ayant été Saveur toutes ces années, si tu savais combien de Je t'aime j'ai entendu, combien de fois je l'ai entendu de la bouche d'hommes qui voulaient arriver à leurs fins. Ou combien m'ont forcés à le dire pour se déculpabiliser de ce qu'ils faisaient » je retirai ma main. « C'est quelque chose qu'ayant trop entendu dans un mauvais contexte j'ai besoin de temps pour le dire. » posant ma tête en arrière contre la vitre je continuais. « Si pour toi le dire est un grand pas, pour moi le dire sans mentir, est un grand pas. Et je ne veux pas que ça soit ainsi avec toi ».

Tournant la tête vers lui je me glissais le long de la vitre afin de me retrouver face à lui, une nouvelle fois mon ventre seulement entre nous deux. « Drake, Je t'aime. » je plongeais mes yeux dans les siens. « Je ne veux juste que tu me croies quand je te dis que je t'aime. Que tu ne penses pas que je profite de la situation. Que tu ne penses pas que j'ai fais exprès de tomber enceinte. Que tu penses que je compte tirer quoi que ce soit de ce mariage. Que tu ne pense pas que je te mens. » je le regardais doucement des larmes commençaient à perler – encore une fois … vive les hormones … ou en l'occasion les sentiments? – dans mes yeux. « Et je sais que pour ça tu as besoin de temps. » Fermant les yeux je laissais tomber mes bras ballant. « Mais oui Drake. Je t'aime. » je souriais doucement, oui mes dernières phrases contenaient plus d'une fois le fameux « je t'aime » que je disais ne pas pouvoir le lui dire. Erreur? Non manière détournée de le lui dire, car même si ce n'est pas ce qu'il attendais de ma part, je l'ai tout de même dit. Et répété. Sincèrement.

Il ne réagissait pas et je devais avouer que ça ne me rassurait pas. Et je sentais qu'il commençait à s'énerver. Mais je ne pouvais rien faire pourtant. J'étais franche et sincère. Et je l'aimais il devait le savoir. Mais … après tout peut être qu'il ne le savait pas après tout il n'était pas tout le monde il était le Commandeur et avait des problèmes de confiance. Je soupirais. Qu'est ce que je pouvait bien faire. J'avais l'impression que quoi que je dise ça le décevrait. Je restais quelques minutes silencieuse. Puis je me dirigeais à nouveau vers lui. Je ne voulais pas que ce moment de bonheur soit entaché à cause d'une broutille. Surtout, qui est stupide puisqu'on s'aime l'un l'autre, le problème est juste de le dire. Je le regardais, et je savais qu'au fur et à mesure de mes paroles il doutais tout de même. Mais je ne pouvais pas faire mieux. S'il ne le comprenait pas, je n'y pouvais rien, il fallait que mes paroles fassent un bout de chemin dans sa tête, il faudrait peut être du temps. Tant pis. J'avais tout le temps devant moi! Son corps tout entier était crispé il restait froid et crispé. Et mes paroles ne semblèrent pas l'aider alors que je voulais juste lui expliquer. Je le laissais parler, je laissais sa colère s'exprimer il fallait bien qu'il s'exprime lui aussi, je préférais qu'il s'exprime plutôt qu'il ne fasse rien.

« Drake calme toi! Tu mélanges tout. Je voulais juste te faire comprendre que je suis consciente que tu as besoin de temps pour me faire confiance, que tu peux te poser plein de questions, je le comprend très bien. Qu'en temps que Commandeur accorder ta confiance n'est pas chose aisée » je le décollais de la vitre et m'assis au sol laissant l'arrière de ma tête toujours en contact avec la fraîcheur de la porte-fenêtre « Et je sais que donner ton amour n'est pas aisé non plus. Que me laisser voir cette partie de toi n'est pas habituel, que les choses changent. Ça n'avait rien à voir avec toi, ce que je voulais t'expliquer c'était par rapport à moi. Si tu as tes faiblesses Drake, j'ai les miennes aussi. Si toi tu commences à me faire confiance, et que tu t'attache à moi dis toi que c'est de même de mon côté. Moi qui n'ai plus aucun espoir depuis cinq ans que je suis ici, moi qui ne m'en suis pourtant jamais plaint, qui ai perdu ma famille, mon métier, je commence à voir du bonheur et la possibilité de construire une nouvelle famille. J'ai mis longtemps à m'avouer que oui je t'aimais » je fermais les yeux « Et si ça me faisait peur au début, maintenant je suis sûre. » je levais les yeux « Si ça fait du changement pour toi, ça en fait pour moi également, Drake jusqu'il y a trois ans tu était le méchant de mon histoire, celui qui m'avait retiré ma vie. » je me relevais doucement et voyant que son esprit partait déjà ailleurs je pris sa main et la posait sur mon ventre pour garder son attention « Mais j'ai appris a te connaître et à t'aimer. Et me voilà, ici, fiancée et amoureuse » je posais ma tête sur son épaule. « Je suis là. Et pas par interêt » je levais la tête plongeant mes yeux dans les siens « Et je t'aime » mes yeux brillaient « Est ce que l'on ne peut pas se contenter de ça pour le moment et réfléchir à tout ce que ça implique plus tard? » doucement je déposais les lèvres. Ne sachant pas s'il était d'accord ou même s'il aurait un mouvement de recul, ce ne fut qu'un simple petit baiser, mais pas sans amour.

Je souris. Je savais que ça l'énervait, ça se sentait, ça se lisait sur son visage. Et je me demandais si finalement j'avais bien fait de continuer à parler de ça a vouloir me justifier. Qu'est ce que je pouvais être idiote parfois … mais maintenant que les paroles sortaient de ma bouche je n'arrivais pas à les arrêter. Et puis, j'avais commencé alors bien … pourquoi arrêter en plein milieu. Et puis, ça avait besoin de sortir, et même s'il ne le comprenait pas tout de suite, au moins je le lui aurai dit. Je soupirais doucement. Je voyais qu'il commençait de plus en plus à enrager. Qu'il n'osait pas exploser de rage. Peut être que j'étais trop douce. Trop … compréhensive. Mais je ne sais pas … c'était un bon truc non? Une bonne chose, non? Au moins je pouvais le comprendre. Mais c'était certainement une déformation professionnelle. Enfin … façon de parler, mais il y a des choses c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. J'imagine que mes connaissances dans la psychologie des gens devait en faire partie. Mais bon. Ce temps là était bel et bien révolu et je devrais m'y faire. Alors pourquoi est ce que j'y arrivais pas ?

Je me posais plein de questions. Est ce que c'était mal, que … qu'il tienne à moi ainsi. Parce que … si l'amour peut être une force ça peut aussi être une faiblesse et j'avais aucune envie d'être une faiblesse pour lui. Mais qu'est ce que j'y pouvais moi. Je n'avais rien demandé, ça nous était tombé dessus, sans qu'on le veuille. C'est comme ça. C'est la vie comme on dit. Je lui souris doucement et m'assis à terre car je commençais à fatiguer à rester aussi longtemps debout. Mais je voyais qu'il s'éloignait un petit peu, et je n'avais pas fini. Non, je devais le lui dire. Je me sentais totalement différente de ce matin. Et je ne comprenais pas pourquoi. Enfin si … justement. Il m'avait prouvé qu'il avait un coeur, qu'il pouvait … tenir à quelqu'un, lui montrer de l'affection et du respect. Chose que … jusqu'à présent je n'aurais pas vraiment pensé possible. Oh bien sûr mon avis et mes sentiments vis à vis de lui avaient vacillé et changé depuis un bon moment, mais, ça n'avait pas été facile à me l'avouer. Après tout … je l'avais détesté pendant si longtemps, je m'étais habituée à cette haine. Je me levais et terminais de parler. Je n'en parlerais plus. Du moins … plus aujourd'hui. Ca ne servait à rien de trop le dire. Trop le dire … bin, j'imagine que je suis un peu … bizarre mais à trop dire à quelqu'un qu'on l'aime … j'ai l'impression qu'on le fait pour en convaincre l'autre, et s'en convaincre. L'amour n'est pas quelque chose qui se dit, ça se vit, ça se ressent. Mais cette étape était indispensable dans notre couple … mon dieu … couple …. indispensable … parce que notre couple … oh la la la je vais avoir du mal à dire ça, mais … j'imagine que je vais m'y habituer. Parce que notre couple est atypique, parce qu'il a besoin que les choses soient dites, parce que j'avais besoin de l'entendre le dire et de m'entendre le dire . Parce que … parce que c'est comme ça.

Je me relevais puis m'avançais vers lui et pris sa main pour la poser sur mon ventre et il semblait apaisé. Je posais doucement mes lèvres sur les siennes sans savoir l'effet que ça aurait vu sa colère. Il était imprévisible et j'avais beau le comprendre – la plupart du temps – je ne pouvais pas prévoir ses gestes et ses mouvements. Encore moins ses pensées. Mais je sentais qu'il se détressait se laissant faire ainsi je prolongeais le baiser. Quand nos lèvres se décollèrent il me dit qu'il ne voulait pas se montrer agressif. Je ne dis rien me contentant de lui sourire. Je le savais bien.

Il prit doucement ma main et m'amenais près du lit. Alors qu'il s'allongeait sur le lit je vins m'allonger à ses côtés. Posant ma tête contre son épaule, ma main droite était posée doucement sur mon ventre ou les petites tapaient encore laissant se dessiner sur mon visage tandis que je tournais ma tête vers lui les yeux fermés nichant mon nez dans son cou. Ses bras se serrèrent autour de moi et de ma main gauche je caressais tendrement son torse avant de déposer un baiser dans son cou. Un coup de pied me fis sursauter puis rire, je pris la main de Drake une nouvelle fois et la posais sur mon ventre.

« Que dis tu de les appeler par les prénoms de nos mères? » murmurais-je à son oreille les yeux encore fermés. « Mais on n'est pas obligés, je proposais juste. »

Le calme était revenu dans la chambre tout comme dans ma tête. La calmement allongée à ses côtés je regardais le temps passer. C'était tellement agréable. Si agréable que je laissais mon esprit vagabonder à l'idée de prénoms pour les filles. Mais quand il réagit violemment à ma proposition de les nommer comme nos deux mères je fus très surprise. Ce n'était qu'une proposition. Je ne lui en aurait pas voulu si il avait simplement dit non. Pas besoin de le hurler. Ou presque le hurler. Il ne fit que me faire sursauter et me relever rapidement un soupçon d'incompréhension dans le regard. Je le regardais avant de me rapprocher du bord du lit, poser mes pieds au sol et m'asseoir. Baissant la tête vers ce ventre arrondi je posais une main dessus je rabaissais mon T-shirt pour le recouvrir. Je l'entendais continuer de dire que c'était une idée ringarde. Je soupirais doucement puis me levais et fis quelques pas.

-De toute manière on a encore le temps, on doit prendre le temps d'y penser, d'y réfléchir. Je veux pas qu'elles aient des noms "communs" que tout le monde porte. Ce sont les filles du Commandeur, on ne doit pas oublier leur nom, on devra même trembler de peur en entendant leur nom. Car si quelqu'un ose leur faire du mal, ils auront directement à faire à moi !

Je me retournais quelques secondes vers lui et haussais les épaules. Voilà ce que j'avais redouté. Qu'il veuille faire d'elles les « filles du Commandeur ». Je passais ma main dans mes cheveux et doucement les ramenais sur mon épaule gauche et les tressais pour les faire garder cette position. Je le regardais sans ne rien dire. Ça ne serait vraiment pas de tout repos. Je ne voulais pas que mes filles se considèrent plus importantes que les autres, et qu'elles aient un côté prétentieux. Je les aimerai de tout mon cœur. C'était certain, mais je ne voulais pas qu'on les voie comme des personnes à part. Ça ne les aidera pas. Je tournais la tête ne le regardant plus et me dirigeais vers la salle de bain. Me regardant dans la glace je me mis de profil posant mes mains sur le ventre arrondi. Je soupirais, et ouvrant le robinet passais de l'eau sur mon visage. « Les Filles du Commandeur ». Je soupirais … super. La dernière partie de son discours avait été assez chou. Un papa poule. Mais le reste m'inquiétais un petit peu. Pour ne pas dire beaucoup.